Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée qui a ouvert ses portes en 2013 à Marseille, capitale européenne de la culture, est l’héritier d’une histoire plus que séculaire, puisqu’il prend en charge les collections de trois musées parisiens pré-existants (le Musée d’ethnographie du Trocadéro, le Musée de l’Homme et le Musée national des arts et traditions populaires).
Le MuCEM se veut un projet ambitieux, où les missions traditionnelles du musée (la conservation, la présentation au public) doivent être complétées par une réflexion en temps réel sur l’époque et sur le sujet traité. En outre, un des axes forts qui ont été retenus est la mise à disposition de l’intégralité des fonds et collections tant en interne qu’à l’extérieur du musée. Dans ce contexte le système d’information du musée, et en particulier son système d’information documentaire doivent être conçus, non comme des supports mais comme l’épine dorsale des activités de l’établissement en devenir. Une salle de consultation qui permettra de communiquer au public certains des objets des collections est également programmée.
D’autres problématiques viennent se greffer à cet axe scientifique : l’hétérogénéité des collections issues d’institutions ayant chacun une riche histoire, le déménagement des collections, les impacts en termes de ressources humaines et d’organisation du travail.
Compte tenu de la matière traitée, et de leur historique, les collections du MuCEM sont riches, complexes et hétérogènes. Elles sont constituées de 250 000 objets et de plus d’un million de documents de tous types : ouvrages anciens (antérieurs à 1800) et récents, dessins, affiches, estampes, photographies, cartes postales, partitions, phonogrammes, auxquels s’ajoutent plus de 3 000 titres de périodiques, près de 500 mètres linéaires d’archives, 6 000 dossiers de manuscrits et près de 500 heures d’enregistrements audiovisuels (vidéos et films analogiques) et la documentation des œuvres. Les ressources sous formes numériques représentent 4 téraoctets (photographies et vidéos pour l’essentiel). Un important chantier de numérisation est prévu pour assurer une plus grande couverture numérique des collections.
Le MuCEM s’est fixé comme objectif de se doter d’un système cible cohérent et homogène, éventuellement constitué de briques logicielles nécessairement inter-opérables entre elles. Ce système s’adressera aux professionnels du MuCEM mais également aux différents publics (via un portail par exemple) et aux partenaires du MuCEM.
En particulier il devra permettre aux professionnels d’assurer la gestion, conservation et diffusion des collections dont ils ont la charge, dans le respect des normes et protocoles propres à chaque métier (muséologie, bibliothéconomie, archives) mais également en sachant s’adapter aux nouveaux usages. Il devra également rendre l’ensemble des collections visibles pour le public.
Pour atteindre ce but, le MuCEM a souhaité faire appel à un prestataire spécialisé pour l’accompagner dans cette réflexion.
La mission d’accompagnement confiée confiée à doXulting s’est portée sur plusieurs aspects :
A l’issue de l’étude préalable, doXulting a préconisé de mener deux appels d’offres successifs :
A l’issue du premier appel d’offres les offres suivantes ont été retenues :